Et Dieu créa Bardot… Le tremblement de terre eut lieu en 1956, à la fin du mois de novembre, lorsque sortit sur les écrans un film de Roger Vadim : Et Dieu… créa la femme. Soudain, la France et bientôt le monde entier n’eurent d’yeux que pour Brigitte Bardot. « Un corps sauvage, animal, libre, éclate sur l’écran, écrivit le critique Jean Douchet. Il sape et révolutionne les mœurs sociales en France et dans le monde. » La révolution Bardot venait de commencer, qui allait donner naissance à un véritable mythe.
Lire aussi | EN DIRECT, Brigitte Bardot est morte : les hommages saluent une femme qui était « plus qu’une actrice, c’était la France »Morte à l’âge de 91 ans – la fondation qui porte son nom l’a annoncé dimanche 28 décembre au matin –, Brigitte Bardot n’ait à cette époque rien d’une star. Une quinzaine de films déjà à son actif, quelques seconds rôles (Si Versailles m’était conté, de Sacha Guitry, Les Grandes Manœuvres, de René Clair). Elle n’était alors qu’une starlette sexy, vouée à des rôles de jeune fille de bonne famille ou de blonde ingénue et évaporée. Un autre critique de l’époque, Jacques Doniol-Valcroze, la décrivait ainsi : « Une jolie personne, gracieusement provocante, ec le profil des jeunes filles d’Auguste Renoir, une démarche de danseuse, une admirable crinière d’algue et de cale sauvage, et ces exquises rondeurs qu’aurait aimées Maillol. »
Le portrait s’affine, mais nous sommes encore loin du mythe. Pour comprendre le phénomène, il faut commencer par le début, le 28 septembre 1934, aux alentours de midi, dans le 15e arrondissement de Paris. La future « BB » naît dans le lit de ses parents. Louis, son père, et Anne-Marie née Mucel, sa mère, décident de lui donner un prénom allemand : Brigitte, la déesse du feu. Avis de naissance publié dans Le Figaro.
Lire aussi la série « Brigitte Bardot, en toute liberté » (2021) : Article réservé à nos abonnés Brigitte devient Bardot dans « Et Dieu... créa la femme »Il vous reste 95.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.