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MorbihanMor-Bihan Administration Pays France Région Bretagne Création du département 4 mars 1790 Chef-lieu(Préfecture) Vannes Sous-préfectures LorientPontivy Président duconseil départemental Did Lappartient (LR) Préfet Pascal Bolot[1] Code Insee 56 Code ISO 3166-2 FR-56 Code Eurostat NUTS-3 FR524 Démographie Gentilé Morbihannais Population 776 103 hab. (2022) Densité 114 hab./km2 Géographie Coordonnées 47° 50′ nord, 2° 50′ ouest Superficie 6 823 km2 Subdivisions Arrondissements 3 Circonscriptions législatives 6 Cantons 21 Intercommunalités 12 Communes 249 Liens Site web www.morbihan.fr modifier
Le Morbihan (/mɔʁ.bi.(j)ɑ̃/[Note 1] Écouterⓘ ; en breton : Mor-Bihan /ˈmoːʁ ˈbi(h)ãn/[Note 2]) est un département français situé en région Bretagne, qui doit son nom au golfe du Morbihan.
Il correspond pour l'essentiel au royaume, devenu comté puis baillie, de Broërec et plus anciennement à la cité des Vénètes.
L'Insee et La Poste lui attribuent le code 56. Sa préfecture est Vannes.
Histoire[modifier | modifier le code] Article détaillé : Histoire du Morbihan.Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application du décret du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de l'ancienne province de Bretagne : il est édifié pour les 4/5es de son étendue sur les terres de l'ancien diocèse de Vannes fondé au Ve siècle (moins deux petites parties au nord, une autre à l'est et une dernière à l'ouest), de l'extrême est de la Cornouaille, du sud de l'évêché de Saint-Brieuc, du sud-ouest de l'évêché de Saint-Malo et du nord-ouest de l'évêché de Nantes[2].
Il est créé à partir de la circonscription du présidial de Vannes à laquelle on a retranché la sénéchaussée de Quimperlé et la moitié nord de celle de Ploërmel et ajouté la sénéchaussée de Gourin (à peu près).
Les communes de la Cornouaille morbihannaise (l’ancienne sénéchaussée de Gourin) qui n'aient pas choisi d'être annexées au département du Morbihan ont régulièrement réclamé de rejoindre le Finistère, sans succès[3]. Des pétitions circuleront à plusieurs reprises, mais seule la commune de Locunolé réussira à obtenir gain de cause en 1847.
Carte du département (1790).Les concepteurs des départements ont choisi de ne pas reprendre les noms portés par les circonscriptions antérieures pour en éradiquer les identités, cultures et particularismes, afin qu'il n'y ait plus ni Angevin, ni Corses, ni Alsaciens, ni Breton, etc., mais seulement des Français. Les noms des départements sont choisis à partir de particularités géographiques, notamment des noms de fleuves, de mers ou de montagnes. On songea à nommer ce département « les Côtes du sud », par opposition aux Côtes-du-Nord, mais la présence de plusieurs golfes appelés mor bihan (« petite mer » en français) par les habitants, à Gâvres et au sud de Vannes, lui a fait préférer ce vocable géographique.
De 1791 à 1793, les neuf districts (Auray, Le Faouët, Hennebont, Josselin, Pontivy, Ploërmel, La Roche-Bernard, Rochefort et Vannes) du département du Morbihan fournirent quatre bataillons de volontaires nationaux.
Les 1er et 2e bataillons de volontaires du Morbihan furent envoyés pour combattre la révolution haïtienne et participèrent à la bataille du Cap-Français.
Le département du Morbihan fait partie en 1919 de la Ve région économique ou région de Nantes (départements 37-44-49-53-56-72-85), mais aussi de la région touristique de Bretagne (22-29-35-56). Plus tard, le Morbihan fait partie des régions « Bretagne » créées successivement en 1941, 1944 et 1956-72-88 (l'actuelle région Bretagne) et regroupant les départements du Finistère, des Côtes-d'Armor et d'Ille-et-Vilaine.
Étymologie[modifier | modifier le code]Le nom du département vient de Mor-Bihan, nom breton, signifiant « Petite Mer » (le golfe du Morbihan)[4], par opposition à mor braz, « grande mer », qui désigne localement la baie située entre Quiberon et Le Croisic. La transposition en français a pour conséquence le retrait du trait d'union, pour ne former finalement qu'un mot. Cette étymologie a conduit certains à estimer que le Morbihan serait le seul département de France métropolitaine dont le nom proviendrait entièrement d'une langue régionale[5]. Toutefois, le département de Vaucluse est dans le même cas[6].
Emblèmes[modifier | modifier le code] Logotype[modifier | modifier le code] Logo du conseil général ant 2007 Logo du conseil départemental entre 2007 et 2022. Logo du conseil départemental depuis 2022.De 2007 à 2022, le logo du conseil départemental du Morbihan est constitué d’un rectangle bleu foncé qui évoque le cadre institutionnel. Une lettre « M » stylisée bleu clair (couleur symbolisant la mer et toute la vie qui lui est associée) brochant sur le tout est surchargée d'un disque orange qui représente le soleil. Cette lettre est accompagnée d'une « virgule » de couleur vert anis brochant sur la droite du rectangle et qui symbolise l’intérieur des terres (la campagne verdoyante) et du fait de son graphisme et sa couleur vive, le dynamisme (culturel, économique, social, etc.). Le nom du département apparaît en lettres blanches en bas du rectangle et l'institution départementale en lettres bleues en dessous. Le précédent logo comportait les mêmes éléments disposés de façon légèrement différente et ec des couleurs plus vives : le soleil était jaune pur et la virgule rouge vif.
En octobre 2022, le Département fait évoluer son identité visuelle en modifiant son logotype et la charte graphique de la collectivité. S'inspirant du blason du Morbihan (voir ci-dessous), le nouveau logo est composé d'une hermine, symbole héraldique breton déjà présent sur les logos des départements voisins d'Ille-et-Vilaine et du Finistère, et de trois vagues bleues évoquant l'origine du nom du département, la mer ainsi que la vie qui lui est associée[7].
Proposition de blason[modifier | modifier le code] Blasonnement : « Coupé ondé d'hermine et d'azur formant une vague ». Commentaires : Armoiries proposées par Robert Louis. Géographie[modifier | modifier le code] Le Morbihan vu de l'espace (image satellite). Situation[modifier | modifier le code]Le Morbihan fait partie de la région Bretagne. Il est limitrophe des départements du Finistère à l'ouest, des Côtes-d'Armor au nord, d'Ille-et-Vilaine à l'est et de la Loire-Atlantique au sud-est, et bordé par l'océan Atlantique. Sa superficie est de 6 823 km2 pour 905 km de côtes.
L'espace morbihannais couvre un peu plus d'un dixième de la superficie du Massif armoricain[8]. La superficie totale du département est de 682 300 hectares, dont 111 500 hectares boisés, soit plus de 16 % du territoire. Le Morbihan affecte la forme un quadrilatère dont l'axe principal, de direction nord/nord-est - sud/sud-ouest, mesure près de 135 km, tandis que, des crêtes des montagnes Noires jusqu'à la mer, la distance n'est, à vol d'oiseau, que de 80 km.
Relief[modifier | modifier le code]Pour ce qui concerne le relief du département, le Morbihan est très plat sur le littoral en contradiction ec le reste de la Bretagne mais assez vallonné dans l'arrière-pays ouest (landes de Lanvaux, montagnes Noires proches de Gourin…). Son point culminant se situe au nord-est de Gourin, c'est le mont Saint-Joseph (297 mètres) dans les montagnes Noires[9].
Géologie[modifier | modifier le code] Carte géologique simplifiée du Massif armoricain. Articles connexes : géologie du Massif armoricain et glossaire de géologie.Le département est situé au cœur du domaine centre et sud armoricain, unités géologiques du Massif armoricain qui correspondent à une structure s'allongeant sensiblement en direction W-E, depuis la presqu'île de Crozon jusqu'au bassin de Lal pour le domaine médio-armoricain, du cap Sizun jusqu'à la Vendée pour le domaine sud armoricain.
Le territoire est marqué par une alternance de lignes de crêtes et de vallées parallèles à la côte. Orientées nord-ouest/sud-est (direction armoricaine caractéristique de l'orogenèse varisque), ces zones déterminent deux domaines de part et d'autre du cisaillement sud-armoricain CSA (décrochement dextre dont le rejet horizontal atteindrait 500 km[10]). Ce décrochement, appelé aussi « zone broyée sud-armoricaine », est un témoin de la tectonique tangentielle varisque qui forme un couloir de failles hercyniennes courant de la pointe du Raz à la Loire d'orientation NW-SE (N120). Au nord du CSA, les plateaux d'une altitude moyenne de 150 m correspondent à des reliefs typiques de bassins versants de rivières dont les vallées forment des éventails. Ces plateaux correspondent à des granitoïdes de collision, post-épaississement du complexe plutonique de Pontivy-Rostrenen et plus précisément du massif granitique de Pontivy à deux micas (biotite et muscovite)[11] qui affleure au sud-ouest de l'ensellement micaschisteux de Guémené. Ils correspondent plus à l'ouest à un bassin sédimentaire principalement constitué de schistes briovériens[12] (sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion du segment occidental de la chaîne cadomienne, accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur et métamorphisés), formant un socle pénéplané[13] sur lequel repose en discordance, dans sa partie orientale, des formations paléozoïques sédimentaires. Ces formations sont déposées dans ce bassin marqué par une forte subsidence, puis sont déformées lors de l'orogenèse varisque (plis d'orientation préférentielle N 110° et plusieurs familles de failles d'orientations différentes)[14]. Au sud du CSA, le décrochement a guidé la mise en place d'une bande de leucogranites, écrasant le flanc nord de l'anticlinal de Cornouaille (terme de Jean-Pascal Cogné en 1960, désignant la région comprise entre la pointe du Raz et Nantes)[15] constitué de migmatites, de granites d'anatexie, ces structures formant les bas plateaux littoraux méridionaux[16]. Les témoins géologiques de la collision de la microplaque Armorica au nord et du bloc continental Gondwana au sud, séparés initialement par l'océan Médio-Européen, sont les granites d'anatexie (indices d'une subduction) puis les leucogranites et les gneiss, indices d'une collision de type himalayenne (l'épaississement crustal varisque lié à l'écaillage de Gondwana[Note 3], s'accompagne en profondeur de métamorphisme[Note 4] et de la fusion de la croûte continentale à l'origine de plutons leucogranitiques)[17].
Le Massif armoricain auquel appartient le Morbihan a subi depuis le passage Plio-Pléistocène (2,6 Ma) un basculement vers le sud qui a provoqué le soulèvement de sa marge nord et un effondrement relatif de sa marge sud dont le relief, étagé en gradins, descend progressivement vers l'Atlantique. Cette retombée méridionale cornouaillo-morbihannaise se traduit au niveau géomorphologique par une série de horsts et grabens, et surtout de blocs monoclinaux basculés vers le continent qui s'achèvent vers la mer par des escarpements de failles, selon un « maillage de dislocations assujetties à celles du tréfonds armoricain », cette tectonique en distension étant peut-être en relation ec l'ouverture du golfe de Gascogne[18].
Paysages[modifier | modifier le code]Les plus grandes forêts se situent au nord du département (Paimpont, Lanouée, Quénécan…) et en son centre : les landes de Lanvaux (Bois de Saint-Bily, forêts domaniales de Camors, de Floranges, de Pontcallec…). Jusqu'au Moyen Âge, les forêts, comme partout en Bretagne, étaient bien plus étendues : la mythique forêt de Brocéliande s'est réduite comme une peau de chagrin pour ne laisser qu'une infime partie, Paimpont ; la forêt de Rhuys, où les ducs aimaient à chasser, a entièrement disparu. Le Morbihan est, de fait, le département breton le plus boisé (suivi d'assez loin par les Côtes-d'Armor ec près de 12 %).
Quant à la surface agricole utilisée, elle représente 57 % du territoire, c'est-à-dire que le Morbihan est le département de la Bretagne le moins exploité pour l'agriculture en termes de surface (l'Ille-et-Vilaine est le premier ec 76 % de la surface).
Paysages du Morbihan : L'île de Saint-Cado et la rivière d'Étel, vers le sud. Bruyères à la pointe des Poulains - Belle-Île-en-Mer tout au sud. L'étang de Comper, au nord-ouest. La vallée du Blet à Languidic, dans l'ouest. Réseau hydrographique[modifier | modifier le code] Article détaillé : réseau hydrographique du Morbihan. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Littoral[modifier | modifier le code] La répartition de la géomorphologie sur les 1 040 km de côtes morbihannaises est[Note 5] : 47, 6 % de côtes vaseuses (rias, estuaires), 26 % de côtes rocheuses, 16,7 % de côtes sableuses et 9,7 % de côtes anthropisées[19]. Standardisation de la côte morbihannaise en raison de l'urbanisation littorale qui, du fait de la croissance conjointe de l'habitat principal et de l'habitat secondaire ainsi que de l'extension des communes littorales vers l'intérieur[Note 6], engendre un mitage pillonnaire[20].Le littoral du Morbihan est particulièrement découpé : ec les îles, la longueur des côtes affiche 800 km (deuxième de Bretagne après le Finistère) alors que la distance à vol d'oiseau entre les estuaires de la Laïta et de la Vilaine (qui représentent les frontières naturelles est et ouest du département) n'est que de 150 km[21].
Le golfe qui a donné son nom au département contient une cinquantaine d'îles, dont deux forment communes : l'île d'Arz et l'île aux Moines.
Hors du golfe du Morbihan, il y a quatre îles habitées :
trois au sud-ouest de la baie de Quiberon dans le Mor Braz : Houat, Hoëdic, Belle-Île-en-Mer (la plus grande des îles bretonnes : 8 560 hectares) ; une en face de Lorient, Groix (1 450 hectares).Comme ailleurs en Bretagne, les marées remplissent et vident les estuaires de fleuves – grands et petits – appelés localement en français rivières. C'est l'équivalent des abers du Léon et de ce que les géographes dénomment ria : ria d'Étel, ria de Pénerf.
Climat[modifier | modifier le code] Article détaillé : Climat du Morbihan. Carte des précipitations annuelles dans le Morbihan (moyenne sur la période 1997-2006) > 1 300 mm 1 200 à 1 300 mm 1 100 à 1 200 mm 1 000 à 1 100 mm 900 à 1 000 mm 800 à 900 mm 700 à 800 mm < 700 mmLe climat est de type tempéré océanique, marqué par l'influence du Gulf Stream et des perturbations atlantiques. Il se caractérise par sa douceur aussi bien en hiver qu'en été. En été, la chaleur reste modérée sauf à l'occasion de brefs et rares épisodes de canicule comme ce fut le cas en août 2003 (température de 37,5 °C le 10 août 2003 à Lorient). En hiver, les gelées sont rares, surtout dans les îles et sur la côte. Les précipitations sont régulières, ec un maximum en hiver. Le littoral et la partie orientale du département sont les parties les moins arrosées. Les landes de Lanvaux et surtout le nord-ouest du département, au relief plus prononcé, reçoivent les précipitations les plus abondantes. Dans le secteur de Guiscriff, le cumul annuel dépasse les 1 300 mm, alors qu'à Belle-Île il oisine les 700 mm. La côte morbihannaise bénéficie d'environ 1 900 heures d'ensoleillement annuel[22]. Il existe des microclimats tels que ceux de la presqu'île de Quiberon, de la presqu'île de Rhuys ou de Belle-Île.
Politique[modifier | modifier le code] Article détaillé : Politique dans le Morbihan. Une opposition est-ouest[modifier | modifier le code]Le Morbihan est souvent présenté comme étant scindé politiquement selon un axe est-ouest, la partie occidentale étant dominée par la gauche, là où la partie orientale est acquise à la droite. Ce clivage est déjà en place dès le début de la Troisième République et perdure depuis. La création de la ville de Lorient en 1666 puis son essor depuis est souvent ancé comme facteur explicatif, au motif que le pôle industriel que la ville constitue serait un terreau forable aux idées de gauche[23].
La rivalité entre les villes de Lorient, à l'ouest, et de Vannes, à l'est, incarne cette dynamique territoriale. L'expression « ce qui est mauvais pour Vannes est bon pour Lorient » est parfois utilisée pour illustrer l'antagonisme entre les deux villes, présentées aussi comme des « sœurs ennemies »[24].
Résultats électoraux[modifier | modifier le code] Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Conseil général du Morbihan Liste des députés du Morbihan Liste des sénateurs du Morbihan Liste des conseillers généraux du Morbihan Liste des préfets du Morbihan Économie[modifier | modifier le code]Longtemps le Morbihan — comme la plupart des départements de l'Ouest — a eu une vocation essentiellement agricole. La présence d'un littoral étendu a toutefois apporté la diversité par la pêche depuis toujours, le commerce maritime depuis le Moyen Âge et la construction nale à la fin du XVIIe siècle.
Secteur primaire[modifier | modifier le code] Agriculture[modifier | modifier le code] Vache Prim'Holstein, le Morbihan est un des plus gros producteurs de lait en France.Au cours des décennies 50-80, l'agriculture se transforme profondément. Elle se modernise, se spécialise (élevage, en particulier icole) et place sa production dans les premiers rangs des départements français. Elle est cependant confrontée actuellement à des problèmes de pollution des sols et des eaux[25]. Elle est aussi en concurrence pour l'utilisation de terres ec l'agrandissement des villes et le développement d'activités touristiques, et perd annuellement 0,5% de sa SAU depuis 2000[26].
La moitié de la superficie du département est utilisée par des activités agricoles[25]. L'activité emploie en 2006 environ 5,7% de la population active, et génère 13% ec les emplois du département via l'industrie agroalimentaire[26].
Le département est l'un des plus gros producteurs français dans plusieurs secteurs. Il est le premier producteur en iculture, et le second producteur d'œufs national. Il est à la troisième place concernant la production de viande bovine et est aussi le sixième plus gros producteur de lait[25]. Sept productions du département sont protégées au titre d'une SIQO, dont le cidre breton, la farine de blé noir de Bretagne, ou encore les volailles de Janzé[27].
Pêche et aquaculture[modifier | modifier le code] Parc à huîtres dans la Ria d'Étel, le département est le second producteur en France.La pêche est une activité importante dans le département, et le port de pêche de Keroman à Lorient partage ec celui de Boulogne-sur-Mer le titre de plus important port de pêche français, en volume et en valeur, ec autour de 20 000 tonnes de poissons vendus pour une valeur de près de 48 510 K€. La flotte du Morbihan représente en 2008 363 bateaux et 841 emplois. Les espèces pêchées sont de plusieurs types, pélagiques (merlu, sardine…), démersales (grenadier, empereur…) et benthiques (langoustine). L'usage de casier permet la pêche de crustacés (homards, crabes, crevettes, araignées…)[28].
L'aquaculture est aussi bien développée, notamment ec l'ostréiculture et la mytiliculture. Le Morbihan est ec autour de 20 000 tonnes le premier producteur breton d'huitres, et le second département français derrière la Charente-Maritime. La production est concentrée autour de la Ria d'Étel, la baie de Quiberon, et le golfe du Morbihan. La production de moules se situe autour de 5 000 tonnes par an, concentrée dans l'estuaire de la Vilaine[28].
Secteur secondaire[modifier | modifier le code]La révolution industrielle a moins touché le département que le Nord-Est de la France ; on notera néanmoins le développement de la métallurgie (Forges d'Inzinzac-Lochrist, fonderies de Ploërmel…) et de la construction nale contemporaine (pays lorientais). La décentralisation industrielle après la Seconde Guerre mondiale a été bénéfique pour Vannes (implantation de Michelin).
Construction nale et nautisme[modifier | modifier le code] Construction de la FREMM Bretagne à Lorient.La construction nale et la réparation est concentrée dans le pays de Lorient où il compte près de 3 400 emplois, essentiellement dans le domaine militaire. Nal Group et dans une moindre mesure Piriou sont les principaux acteurs. L'activité est très cyclique et dépendante des programmes de l’État, notamment du programme des Frégate multi-missions depuis 2012[29].
La filière nautique est plus également répartie le long du littoral du Morbihan, ec environ 1 100 emplois dans le pays de Lorient, le pays de Vannes pour 980 emplois et le pays d'Auray pour 680 emplois. Au total, le département regroupe pas loin de la moitié des emplois de ce secteur dans la région Bretagne, ce qui en fait le centre de grité économique de la Sailing Valley, principal cluster économique français lié à cette activité. Le tissu économique est essentiellement composé de TPE et de PME, dont l'activité est en grande partie tournée vers la préparation de courses au large[29].
Le département compte par ailleurs une activité de nautisme de loisir importante, regroupant autour de 10 000 places de port pour une centaine de cales de mise à l'eau. Près d'un voilier sur huit immatriculé en France l'est dans le département[30].
Construction[modifier | modifier le code] Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Secteur tertiaire[modifier | modifier le code] Article connexe : Transports dans le Morbihan.Le secteur des services domine fortement aujourd'hui l'économie du département. Les villes moyennes de Lorient, Vannes et même Auray ou Pontivy constituent des pôles commerciaux notables.
Tourisme[modifier | modifier le code] Article détaillé : Tourisme dans le Morbihan. Port de La Trinité-sur-Mer, au cœur du triangle Auray-Quiberon-Carnac.Le tourisme est le pilier du secteur tertiaire, et peut représenter localement la première activité économique. Il se concentre sur la côte, principalement dans un triangle allant d'Auray à Quiberon à Carnac, ainsi qu'autour des villes de Vannes et de Lorient[31] Il entraîne ec lui le bâtiment, les traux publics, les services à la personne et les transports, mais peut poser localement, le long des côtes des problématiques de surtourisme[32].
La fréquentation est principalement française, les visiteurs étrangers ne représentant que 6% des visites[33]. Environ 33 millions de nuités sont enregistrées tous les ans en moyenne, dont 56 % en juillet et août. L'activité génère environ 19 000 emplois en haute saison, et 13 000 tout au long de l'année. On estime qu'environ 8 500 entreprises sont concernées à divers degrés par le tourisme, soit près du tiers des entreprises du Morbihan[34].
Secteur marchand[modifier | modifier le code] Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Recherche et développement[modifier | modifier le code]Le Morbihan est l'un des départements français dans lesquels la recherche et développement est la plus faible de France, pour des raisons historiques et de choix politiques. Le Grand Ouest français fait partie des régions métropolitaines dans lesquelles l’État a le moins développé les capacités de recherche. Les grandes universités de la région comme celles de Rennes et Brest n'ont commencé à développer leurs activités de recherche que dans les années 50 et 60, et le département ne dispose d'une université que depuis les années 90. De grands organismes de recherche publiques comme le CNRS sont sous représentés dans la région ; alors qu'ils représentent 50 % des chercheurs dans l'est de la France, leur part chute à 20 % dans l'ouest de la France[35].
Le potentiel humain reste sous développé. Si les résultats scolaires du départements dans le primaire et le secondaire secondaire sont bons, le taux d'élèves du Morbihan accédant à des diplômes d'ingénieurs ou de doctorats sont parmi les plus bas de France. Jusqu'aux années 90, les meilleurs élèves locaux doivent se rendre à Rennes ou Paris pour y suivre leurs études, et peu reviennent dans la région. En 2024, seuls 200 doctorants sont inscrits dans le département, et 250 chercheurs y sont recensés[35].
Deux pôles de recherches émergent centrés sur le secteur de Lorient, en partie liés aux secteurs de la Défense et de la construction nale. Le domaine des matériaux composites et celui de la cybersécurité comptent plusieurs structures de recherche, et des écosystèmes d'entreprises émergent autour de la Sailing Valley et la Composite valley[35].
Population et société[modifier | modifier le code] Démographie[modifier | modifier le code] Article détaillé : Démographie du Morbihan.Les habitants du Morbihan sont les Morbihannais et les Morbihannaises.
Évolution de la population[modifier | modifier le code]En 2022, le département comptait 776 103 habitants[Note 7], en évolution de +3,82 % par rapport à 2016 (France hors Mayotte : +2,11 %).
Évolution de la population [ modifier ] 1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846 -401 215403 423416 224427 453433 522449 743447 898472 773 Évolution de la population [ modifier ], suite (1) 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 478 172473 932486 504501 084490 352506 573521 614535 256544 470 Évolution de la population [ modifier ], suite (2) 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 552 028563 468573 152578 400546 047543 175537 528542 248506 884 Évolution de la population [ modifier ], suite (3) 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 520 966530 833540 474563 588590 889619 838643 873694 821727 083 Évolution de la population [ modifier ], suite (4) 2016 2021 2022 - - - - - - 747 548768 687776 103------ (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[36] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[37] puis population municipale à partir de 2006[38].) Histogramme de l'évolution démographique Répartition de la population[modifier | modifier le code] Densité de population par commune en 2007. >400 hab./km2 200 à 400 hab./km2 100 à 200 hab./km2 50 à 100 hab./km2 25 à 50 hab./km2